Travail : 10 leçons à retenir du confinement

Bien-être au travail

Selon l’étude intitulée « Baromètre : les français à l’épreuve du confinement », réalisée par l’IFOP pour BNP Paribas Real Estate et publiée le 7 mai 2020, nous avons plutôt bien vécu le confinement. L’enquête menée sur un échantillon de 1501 personnes, représentatif de la population française, révèle que dans cette épreuve, nous avons été nombreux à découvrir le télétravail et ses bienfaits. Un mode de travail qui devrait se développer bien au-delà de la crise sanitaire que nous vivons. Les 55 jours que nous avons passé reclus, nous ont permis de prendre du recul sur notre mode de vie et de travail. Voici les 10 leçons à retenir de cette période inédite.

1. Les français l’ont plutôt bien vécu

Le confinement nous a contraint à rester chez nous. Pour 73% des personnes interrogées, cette expérience s’est révélée positive. 15% disent l’avoir très bien vécu et 58% plutôt bien. Mais qui sont-ils ? La plupart (78%) a plus de 65 ans, ou était en télétravail (80%) ou en maison (77%). Finalement, les personnes qui auraient mal vécu le confinement (27%), sont principalement en appartement (67% d’entre eux). Et on le comprend. Rester enfermé sans espace vert est éprouvant. Du côté de la classe sociale, là aussi peu de surprises… Les personnes aisées, confinées en maison dans de larges espaces, ont bien vécu le confinement. Le confinement a donc mis en exergue les inégalités sociales. Fort heureusement, les portes des maisons comme des appartements se sont ouvertes pour tous !

femme sur un lit avec une tablette et un casque audio

2. A la maison, on travaille « aussi bien »

A la question « Durant la période de confinement, diriez-vous que vous travaillez mieux, aussi bien ou moins bien que d’habitude ? », 56% des actifs interrogés ont répondu « aussi bien ». Voilà la vraie leçon du confinement. On peut travailler dans de bonnes conditions chez soi ! 10% des actifs interviewés ont même déclarer mieux travailler à la maison ! Cependant, un tiers des actifs a l’impression de moins bien travailler que d’habitude (34%). Les femmes et les actifs plus âgés témoignent davantage de difficultés. C’est aussi le cas des CSP+ (travailleurs indépendants, cadres supérieurs et professions intellectuelles) et des dirigeants d’entreprise, privés de leurs équipes.

3. Le bureau n’est pas démodé !

La perspective d’un retour sur leur lieu de travail le 11 mai a divisé les actifs interrogés. L’étude révèle que 8% des actifs préfèrent retourner sur leur lieu de travail habituel, alors que 30% souhaitent rester chez eux tous les jours en télétravail dans le contexte actuel. La majorité (32%) aimerait retourner progressivement au travail en conservant des journées à domicile. Bien évidemment, la première option regroupe les actifs ne pouvant pas exercer leur activité de chez eux (ouvriers, personnes travaillant dans une boutique, en chômage partiel, etc.), tandis que chez les salariés en télétravail, seuls 21% aimeraient retourner complètement sur leur lieu de travail. La bonne nouvelle c’est que la majorité des salariés souhaite retourner au travail (progressivement ou non) !

femme qui travaille devant un ordinateur portable sur un bureau blanc, assise sur une chaise orange.

4. Avec les collègues et les bons outils, c’est mieux

Pourquoi souhaite-t-on retourner au travail ? Quelles sont nos motivations ? Au cœur de ce souhait, se trouve l’envie que l’activité de l’entreprise redémarre pleinement (38%). Sans surprise, cette réponse concerne principalement les travailleurs indépendants et les dirigeants d’entreprise. Mais elle concerne aussi largement les salariés des PME ! Les autres expriment l’envie de retrouver leurs outils de travail (32%) mais aussi une vie sociale (31% veulent revoir leurs collègues), et 30% y voient l’occasion de sortir de chez eux !! Et, devinez quoi ? Ceux qui ont la chance d’avoir goûté aux plaisirs d’un service de cafétéria ou de conciergerie de qualité, sont nombreux à le regretter !

5. Le télétravail a des avantages

Sur les 21% des actifs ayant répondu vouloir rester travailler chez soi, la majorité (61%) le justifie par la crainte qu’elle éprouve de contracter le coronavirus. Reste que 37% déclare avoir des appétences pour le travail à la maison. 28% de ces nouveaux home workers reconnaît avoir pris goût au télétravail et 17% affirme travailler mieux chez soi. Pour 26% d’entre eux, le télétravail est l’opportunité de supprimer le temps de trajet domicile-travail et les transports. Conséquence ? Il est probable que le télétravail soit développé même après la crise sanitaire.

jeune femme assis en tailleur devant un ordinateur portable, avec un casque audio sur les oreilles et une plante d'intérieure

6. La sécurité au travail est l’affaire de tous

Selon les français interrogés, la responsabilité de protéger les salariés du coronavirus lors de la reprise du travail au sein de l’entreprise repose autant sur les employeurs (94%), que les pouvoirs publics (87%) mais également les salariés eux-mêmes (90%). En pratique, ils sont une majorité a faire confiance aux salariés (80%) et à leur employeur (78%), pour les protéger. Ce qui n’est pas le cas à l’égard des pouvoir publics puisque seul un peu plus d’un actif sur deux déclare leur faire confiance (53%).

7. Reprise du travail : 3 mesures impératives

A partir du 11 mai, les actifs interrogés s’attendent à voir instauré en entreprise 3 mesures sanitaires indispensables pour assurer un retour en sécurité : la présence de gel hydro alcoolique dans tous les espaces (82%), le nettoyage régulier et adapté des locaux (81%) et le respect strict de la distanciation sociale (78%). Ces mesures sont devenues incontournables pour les actifs français. Viennent ensuite d’autres mesures jugées moins impératives mais néanmoins importantes : le port obligatoire du masque par tous les employés (63%), la limitation des déplacements professionnels (53%), l’interdiction des réunions physiques (50%), les sanctions pour les salariés qui ne respectent pas les règles (43%). En revanche, la fermeture des lieux de vie commune et l’instauration d’horaires décalés sont les mesures jugées les moins indispensables (respectivement 41% et 36%).

jeune femme portant un masque, se mettant du gel hydroalcoolique sur les mains

8. La confiance en l’entreprise

La confiance des actifs français en leur entreprise est au beau fixe. L’étude relève que « les salariés font tout autant confiance à leur entreprise pour articuler le retour progressif à une situation normale (80%) que pour garantir sur place les moyens nécessaires pour se protéger au sein des locaux (79%) ». Ils sont cependant 76% à penser qu’« il faut organiser un retour très progressif des salariés en prenant tout le temps nécessaire avec comme seule priorité la santé de chacun ».

9. Le télétravail va perdurer

S’il est un grand gagnant du confinement, c’est le télétravail. À la question « Vous personnellement, diriez-vous que le développement massif de la pratique du télétravail est souhaitable / vraisemblable… ? », 83 % des actifs interrogés ont répondu que cela était souhaitable et pour 75% vraisemblable. On ne questionne pas la pertinence du développement du télétravail. Les moins de 35 ans y sont très favorables, mais les femmes, les actifs plus âgés et les ouvriers sont en revanche plus sceptiques. Quoi qu’il en soit, maintenant que beaucoup y ont goûté, le télétravail va perdurer !

10. Le télétravail va changer nos modes de vie

Quelles seraient les conséquences du télétravail sur le long terme ? D’abord, c’est la fin du présentiel à la française. 77% des salariés en télétravail déclarent qu’ils souhaiteraient « adapter leur temps de travail à leur charge réelle de travail » et 80% estime que cela est vraisemblable. Ils sont aussi 62% à espérer que « n’étant plus contraints de travailler au sein de leur entreprise, ils iront vivre où ils le souhaitent », tandis que 65% l’envisage vraisemblablement. 58% souhaitent que dès lors « qu’il n’y aura plus d’horaires de travail, chacun sera libre d’adapter ses horaires de travail à la pratique de ses loisirs et ses contraintes personnelles » et « qu’il n’y aura plus de lieux de travail, chacun travaillera d’où bon lui semble » (55%). Alors d’accord, le télétravail a des avantages… Mais selon cette étude 59% estiment vraisemblable que « les salariés en télétravail ne seront pas sensibles à la culture de l’entreprise ». Autrement dit, les entreprises vont devoir redoubler d’efforts pour cultiver la culture d’entreprise, créer du lien et faire vivre les espaces de convivialité !

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